Vers l’adoption de La Déclaration de Djibouti

A l’issue des travaux de la conférence ministérielle régionale sur l’éducation des enfants réfugiés, la conférence ministérielle doit adopter aujourd’hui la Déclaration de Djibouti sur l’éducation des enfants réfugiés dans la région de l’IGAD.

Les travaux de la conférence ministérielle régionale sur l’éducation des enfants réfugiés battent leurs pleins depuis mardi. Experts et techniciens ont travaillé d’arrache pied pour mettre au point la Déclaration de Djibouti que les ministres de l’éducation de la région de l’IGAD doivent adopter aujourd’hui en session plénière.

Les débats et les réflexions lors des ateliers thématiques et des travaux de groupes ont été très riches et ont permis d’étudier la question de l’éducation des enfants des réfugiés dans tous ses aspects.

Rappelons que les experts et les techniciens ont d’abord présenté les meilleures pratiques sur l’éducation des réfugiés dans chaque Etat membre de l’IGAD. L’occasion pour les académiciens de faire un plaidoyer autour des leçons retenues ainsi que les risques et opportunités rencontrées.

La mise en commun a permis de tirer avantage des expériences accumulées dans chacun des sept Etats membres de l’IGAD, à savoir Djibouti, l’Ethiopie, le Kenya, la Somalie, le Sud Soudan, le Soudan et l’Ouganda.

Ce fut également l’occasion d’évoquer les processus de certification dans la région de l’IGAD afin de trouver des voies d’harmonisation.

L’intégration des réfugiés dans les systèmes éducatifs nationaux des pays de l’IGAD a été au cœur des débats et a été largement discutée. Faut-il le rappeler, cela s’inscrit dans le cadre global d’action pour les réfugiés ou CRRF de son acronyme anglais, qui fut adopté lors du sommet de Nairobi suite au mondial sur les réfugiés de New York en septembre 2016. Le protocole avait emporté l’adhésion et l’engagement de tous les Etats du monde y compris la république de Djibouti.

Autre aspect de la plus haute importance dans l’éducation des enfants des réfugiés, le développement de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur. Les uns et les autres ont mis l’accent sur l’indispensable adéquation formation-emploi dans le curricula qui sera proposé dans la Déclaration de Djibouti, car il en va de la résilience des réfugiés. « Il faut tout mettre en œuvre pour la résilience des populations réfugiés dans la région de l’IGAD » ont insisté les experts et les praticiens de la question de l’éducation en faveur des enfants des réfugiés.

La collaboration, le monitoring et les modalités de financement des recommandations de la conférence et la Déclaration de Djibouti sur l’éducation des réfugiés a également l’objet des échanges. Les partenaires et les bailleurs de fond qui ont largement participé à cette conférence ont été sollicités. Et l’ensemble des grands pays représentés à la conférence a répondu favorablement à cet appel pour défendre une cause noble et hautement humaine. Notons que des pays comme les USA, la Grande Bretagne, l’Italie, la Hollande et l’Autriche mais aussi des organisations internationales fortement impliquées dans la question des réfugiés ont largement souscrits aux engagements pris lors de la conférence.

Les discussions plénières ont permis de consolider et valider toutes les recommandations pour l’élaboration de la Déclaration de Djibouti sur l’éducation des enfants réfugiés. La tâche fut assurée par un comité d’experts et de rapporteurs de la conférence. Ce document sera soumis à l’adoption des ministres de l’éducation de la zone IGAD, puis une mouture finale de cette Déclaration sera présentée et défendue lors d’une conférence de presse assurée par les ministres de l’éducation de l’IGAD en présence du Haut Commissaire pour les Réfugiés des Nations Unies attendu aujourd’hui dans notre pays.

Le secrétaire général du MENFOP, M. Mohamed Abdallah Mahyoub a clôt les travaux des ateliers thématiques et la séance plénière de restitution. Il a profité de l’occasion pour remercier l’ensemble des participants pour la haute qualité de leurs contributions et leur pleine implication dans les débats et les réflexions. M. Mohamed Abdallah Mahyoub a finalement incité les conférenciers à regarder de très près l’ensemble des recommandations formulées qui seront adoptés dans la déclaration finale. Il a exhorté les experts et les académiciens de plaider chacun auprès de son ministère pour la validation de l’ensemble des solutions préconisées afin de faciliter leur adoption au moment de la conférence ministérielle qui doit se tenir aujourd’hui.